Ma pratique

Ma pratique des arts martiaux, en particulier celle du Wado-Ryu est étroitement liée à mon histoire, à mes actions significatives et à mon état d’esprit actuel. De nos jours, l’enseignement est guidé par des experts qui maitrisent l’art martial sachant pertinemment que rien n’est figé et que l’approfondissement de leur expérimentation sera tributaire de leurs constantes recherches personnelles. Lorsque j’ai débuté, les arts martiaux n’étaient pas encore développés en Europe. Les professeurs de l’époque étaient inexpérimentés. La plupart des experts japonais exposaient leur savoir faire plutôt que d’enseigner d’une façon rationnelle et pédagogique. L’enseignement était rude, les confrontations souvent brutales, le contrôle des atémis approximatifs et les protections inexistantes.

Pour moi ainsi que pour mes compagnons de route qui pratiquent encore aujourd’hui le chemin fut long, semé de fractures et d’hématomes divers. Si l’efficacité du Wado-Ryu en tant que self-défense n’est plus à démontrer, sa pratique est maintenant destinée à tous et peut être exercée sans danger.
Mon enseignement reste fidèle au WADO-RYU-KARATE-DO-JUJITSU-KENPO créé par Maître Hironori Otsuka. « WADO-RYU : Voie de la paix, de l’harmonie et de la fluidité « Le pratiquant, s’il est assidu et passionné, doit parvenir par l’emploi de techniques spécifiques à une grande efficacité et à une force intérieure lui permettant d’être en harmonie avec ce qui l’entoure.

La fluidité c’est le souffle du vent, c’est la rivière qui serpente malgré les obstacles, même les plus robustes. Enseigner n’est pas uniquement montrer sa valeur, mais doit être indissociable avec l’idée de partage. Je suis fier d’être haut gradé et maintenant expert fédéral, c’est la reconnaissance de mes pairs, mais je n’oublie pas ni mon premier professeur Hiroo Mochizuki qui m’a transmis sa passion, ni tous ceux qui m’ont guidé pendant de nombreuses années, ni vous mes élèves qui m’accordez votre confiance. Que serais-je sans vous ? Comme je le dis souvent :
 » La maitrise commence par la modestie «